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URBANISME et ESPACES PUBLICS
Pavillon du Commonwealth
Londres (UK)

Le site du projet se trouve dans l’ouest londonien, sur l’artère principale du quartier de Kensington à l’entrée de Holland Park. Entre rue et parc, il s’agit de travailler une marge, une épaisseur plus qu’une limite, un lieu de transition plus qu’un espace de représentation.L’enjeu principal du projet réside dans cette recherche d’une unité du lieu en rassemblant les différents éléments (bâtis et espaces publics, existants ou projetés) afin de constituer un paysage cohérent dans son contexte, celui du Commonwealth à Londres.

Le pavillon est un projet d’extension de l’Institut du Commonwealth. Il sera tourné vers l’actualité du Commonwealth et la communication de ses différents programmes auprès du public britannique. C’est avant tout un lieu de rencontre entre une identité (le moi) et une multitude d’altérités singulières (les autres, membres du Commonwealth) : un entre deux où un processus de métissage pourra prendre place.

Une tradition pastorale et parlementaire, un certain refus de la ville concentrée, ont fait de Londres une ville dispersée. Ici, la ville s’est construite par morceaux. Son identité ne réside pas dans son ordonnancement mais plutôt dans sa texture : maisons et jardins sur parcelles allongées. Les bandes, découpées perpendiculairement à la rue, constituent les éléments stables et unitaires du projet, dérivés de la « texture londonienne ».

Le pliage, quant à lui, est un mécanisme dynamique qui évoque la transformation de son milieu par l’homme. C’est le mouvement par lequel va naître l’entre deux, le pavillon. Le pliage apparaît alors comme le processus de différenciation de la surface des bandes en introduisant la multiplicité dans un élément unique. Les parties (intervalles entre deux plis) et le tout (une bande, les bandes) existent simultanément et sont indissociables : le pli est à la fois ce qui sépare et ce qui rassemble.